Le peintre Pascal, la naissance d’une vocation

Après le vernissage de son exposition à Paris en 2005, le périodique Le Figaro titrait: « Est proposé ici une collection inédite, pour la première fois en France, d’oeuvres ayant pour thème « L’au-delà et la matière » peintes uniquement la nuit, entre 2003 et 2004. L’imagination de l’artiste flotte dans la caisse de résonance du grand silence de toutes ses nuits passées face à son chevalet. »

À l’époque des hommages unanimes et appuyés, à l’heure où les plus grandes artistes subissent toutes les récupérations sociales et surtout celles commerciales, le peintre Pascal fait un appel: souvenons-nous que la création est avant tout liberté, liberté d’inventer et d’imaginer, liberté de penser, liberté de critiquer. Remettre en cause, ne pas accepter l’opinion commune, voir autrement, ont choqué du temps de Van Gogh, peut-on faire en sorte de continuer aujourd’hui?

Né en Suisse, l’artiste travaille comme paysagiste et fait des études d’architecture, avant de découvrir sa vocation: la pratique de la peinture. Dans son désir permanent de matérialiser la capacité créative sans limite qui le singularise, le peintre Pascal explore les registres créatifs les plus hétérogènes de la peinture, en laissant dans chaque tableau sa marque de fabrique particulière.

Le monde du peintre Pascal est un monde à part, sans hiérarchie apparente ni temporalité précise. Il n’y a ni espace ni temps définis, le passé s’entremêle au présent dans une sorte de jouissance, jouissance de la peinture même. C’est un mélange des techniques et des matériaux qui dans ses mains se transforment en véritable travail d’orfèvrerie dont le summum est atteint dans les quatre collections des tableaux « vivants ».